The island - l'île

ma-ve 20:30 // me-je-sa 19:00 // di 18:00

À la naissance du projet, il y a la découverte du texte The Island. Comment décrire, une fois le livre refermé, cette secousse, cette onde de choc ? C’est que le texte premièrement est né d’un vécu propre à ses auteurs, celui infâmant, que l’on soit noir ou blanc, de l’apartheid. Qu’à partir de ce vécu, ils tirent une énergie de résistance et d’expression.Que leur théâtre est l’atelier de cette parole, destinée à être jouée où cela se peut, parmi les gens, au cœur des rues, car tous sont bafoués dans leurs droits les plus élémentaires. On est loin d’une certaine littérature, d’une culture « de salon ». C’est une parole-action, qui rejoue avec vitalité l’oppression, ses danses de mort et l’élan de traversée qu’il faut pour ne pas y perdre son âme.

The Island tisse le destin des personnages acteurs à une œuvre du répertoire : la tragédie de Sophocle, Antigone. Pour l’homme condamné pour avoir défendu sa vie, sa dignité, ses valeurs, Antigone fait figure d’exemple. La Grèce antique rejoint l’Afrique du Sud de l’apartheid, et la pensée éclaire à travers les âges. Sophocle, emmené dans les townships où les figures de Créon et d’Antigone retrouvent leur actualité. Deux modalités de la culture, l’orale et l’écrite, à l’unisson pour témoigner de la résistance à l’oppression.

en coproduction avec le Théâtre Interface Sion et avec L'Oriental, Vevey
avec le soutien du studio2

Le dimanche 16 février à 20h30, en lien avec le spectacle The Island–L’île, Jacques Roman donne à entendre:
Art, vérité et politique, de Harold Pinter,
conférence prononcée pour la remise du Prix Nobel de littérature 2005.
Entrée libre!